Produit par le label indépendant grenoblois Sand Music, Lynch the Elephant a sorti mi-octobre son dernier clip « Catch a Light » réalisé par Sébastien Floc’hlay (Say! Films). Et nom de Zeus Marty ! Le groupe a pris son pied en dégainant la quincaillerie lourde des années 1980. Lumières électrisantes, sonorités explosives et colorées… Pas de doute, il souffle comme un vent de fraîcheur sur la pop rétro. Rencontre avec François C., un des membres fondateurs.

 

Amis depuis le collège, François F. (chant et guitare) et François C. (batterie) créent en 2010 à Belfort le groupe Lynch the Elephant. Bien loin de l’univers sombre du réalisateur éponyme (et de son « Elephant Man »), les deux compères développent avec le claviériste de l’époque une pop anglaise énergique. Ils sortent un premier EP « Pop Electro Disco-House » en 2012 puis un second EP « Keep Hope, Take Decisions » en 2015.

 

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Influencé entre autres par des groupes tels que Phoenix, M83, Metronymy et Hot Chip, Lynch the Elephant vénère le style rétro et ne se prive pas de le montrer dans sa musique, véritable ode à la new wave, sans jamais tomber dans la désuétude. « On a été bercés par les sons des années 1980 par le biais de nos parents avec tout ce qui est Depeche Mode, Talk Talk » souligne François C. Ils sortent leur dernier EP « Pieces » en 2017 dans lequel leur « synthpop […] rythmique, dansante » et « positive » est désormais agrémentée d’une touche de féminité avec la présence charismatique de Laura, guitariste, claviériste et chanteuse.

 

« Pieces », un EP de « transition »

 
Dans « Pieces », le trio regroupe « pas mal de compositions faites à différents moments » dont certaines enregistrées lorsque les deux François fonctionnaient en duo après le départ de leur précédent claviériste. Avec l’arrivée de Laura il y a près d’un an s’opère une transition. Les deux compères réarrangent des morceaux « pour quelle puisse poser ses voix » en plus de créer des morceaux à trois dans cette nouvelle dynamique.

 

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Ces « pièces » d’un même « puzzle », une transition musicale également pour le trio qui explore des « choses un peu plus calmes, un peu plus rock sur certains morceaux » en vue d’un prochain EP. Objectif affiché pour François C. : apporter de nouvelles influences et créer « une musique un peu moins binaire ». « On aimerait arriver peut-être à ralentir un peu plus la cadence avec des morceaux un peu plus lents, un peu plus langoureux et apporter une touche un peu plus rock », être plus « incisif et moins axé pop » soutient l’intéressé.

 

« Catch a Light », synthèse parfaite dune synthpop novatrice

 
Le 15 octobre dernier, Lynch the Elephant sortait son dernier clip « Catch a Light » issu de l’EP « Pieces ». Véritable « clin d’œil » aux années 1980, les sonorités électrisantes et punchy du groupe sont soutenues par la « chorégraphie belle et puissante » d’une « femme forte ». Affichant une esthétique soignée et percutante, le clip colle parfaitement à l’univers du groupe avec notamment « des plans assez resserrés avec [les] instruments les uns à côté des autres, les vestes en gris métallique » souligne François C., bref un style qui plaît au groupe et surtout lui ressemble.

 

 

Le groupe signe ainsi une nouvelle collaboration avec le réalisateur Sébastien Floc’hlay de France Grenoble Lmbd qui avait déjà travaillé sur le clip de leur morceau « Mirror » il y a un an. Pour ce qui est des actus, point de date à venir pour apprécier en live la magie d’une synthpop maîtrisée, mais Lynch the Elephant reviendra en 2019 avec un projet d’EP et de tournée…

 

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