Après la deuxième édition des Apéroots, l’association Roots’n’culture a donné rendez-vous aux grenoblois vendredi à l’espace de vie étudiante (EVE) pour la soirée Sur les chapeaux de Roots.

 

Au loin, cette voix éraillée résonne déjà hors-les-murs. Elle paraît puissante. A l’intérieur, un seul projecteur éclaire la scène, plongeant la salle dans une ambiance intimiste qui contraste avec les enjambées du public déjà bien motivé en ce début de soirée.

Une voix et un instrument. Seuls éléments dont a besoin Omar et mon accordéon pour proposer une prestation scénique tout en humour, donnant le ton à Sur les chapeaux de Roots de l’association Roots’n’culture. Après quelques chansons parfois poétiques, toujours folkloriques, Omar le guitariste a lâché son micro dans un jeu de scène schizophrénique laissant la place à Omar l’accordéoniste.
 

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Et c’est sur un ton plus festif accordé par la sonorité de son instrument que le chanteur et musicien solitaire s’est lancé dans une histoire dont la morale consiste à dire: « laissez donc les femmes vivre leur sexualité comme elles l’entendent ».

 

Paroles piquantes et petite devinette

Une chanson engagée qui a ouvert la voie, dans un autre registre, au groupe suivant composé d’un chanteur, d’un accordéoniste, d’un contrebassiste et d’un batteur. La politique en particulier a été très critiquée par Les coureurs de rempart suscitant parfois quelques rires dans le public, toujours aussi réceptif.

Ces musicos de rue grenoblois, qui définissent leur musique entre le punk musette et la chanson « Festiv’acharnée », aiment dire ce qu’ils pensent. Et autant annoncer tout de suite qu’ils s’en sont donnés à cœur joie. L’ancien Premier ministre Manuel Valls en a notamment pris pour son grade sur un ton folklorique avec des jeux de mots comprenant le verbe “valser”, facile.
 

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En guise d’entracte, l’accordéoniste a cherché à tester les connaissances du public avec une petite devinette. “Qu’est-ce qui est long, dur, et qui a un bout rouge ?”, lance-t-il le plus sérieusement du monde. Inutile de préciser la réponse sous la ceinture que le public a lâché en cœur (vous y avez pensé ?).

Au premier rang pourtant, une voix indéterminée tente : “une matraque”. Référence évidente à « l’affaire Théo » qui agite la banlieue parisienne depuis plusieurs jours. Bonne réponse. Le premier de la classe a gagné un peignoir rose bonbon et un saut de l’ange dans le public. Fidèles au style de la musique de rue, Les coureurs de remparts n’ont eu de cesse d’interagir avec les participants, laissant les plus téméraires monter sur scène et enchaîner quelques pas de danse plus ou moins bien réussis.
 

Sur les chapeaux de roots : de la France aux Balkans

Quelques chansons plus tard, Bouc, Tim, Django et Aurel ont quitté la scène pour laisser la place à Dj Tagada (oui, comme le célèbre bonbon à la fraise). Au départ, la performance a laissé les reporters de Music’n’Gre plus ou moins perplexes avec des tracks qui avaient l’air de sortir du fin fond d’internet.

La surprise surmontée au bout de quelques minutes, le côté original du set qualifié de « Balkanbeat » (ou rythme des Balkans) a largement été appréciée par le public ; laissant la salle de EVE se vider timidement sur les coups de minuit et les Roots tirer leurs chapeaux.
 

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