Après une très belle prestation de Bear’s Towers à La Source au début du mois d’octobre, on se devait de vous parler du dernier-né de leur discographie. Retour sur « Kyma », sorti le 4 mai 2018.

 

Une épopée rock’n’folk à travers les contrées sauvages américaine

A mi-chemin entre le rock et la folk traditionnelle, leur album « Kyma » rappelle immédiatement les sonorités de Mumford and Sons ou Of Monsters and Men. Dans une atmosphère digne d’un road trip à travers les grands espaces naturels américains, les chansons convoquent tout à tour les thèmes de l’errance, l’amour éphémère -dans un motel, au milieu de la nuit-, ou encore de la mort et la renaissance.

 

bears tower - bear's tower kyma

 

Musicalement, leur univers fait la part belle aux guitares (acoustique, électrique et basse). C’est une construction mélodique classique sur trois niveaux avec la guitare électrique en ligne principale, accompagnant la voix rauque et écorchée d’Aurélien Pinget. En live, le résultat est puissant, très efficace pour transporter les spectateurs dans leur voyage sur les routes étasuniennes. En version studio, le résultat est joli mais tend à s’essouffler après 10 chansons. La formule fonctionne, mais on aurait également apprécier une prise de risque.

Le début de l’album permet à l’auditeur de rentrer tout de suite dans le vif du sujet avec « Aimless Wanderer ». Le single démarre doucement pour petit à petit monter en puissance grâce à la batterie et aux guitares de plus en plus appuyées. Après un interlude bienvenu avec une belle voix féminine en duo avec celle du chanteur sur « Down », le milieu de l’album passe sans égaler les deux premiers titres. « Midnight Girl » est notamment l’occasion de se rappeler les sing along sympathiques du refrain lors du concert.

 

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© Claire Desfrançois (@rocknpictures)

Leur second single, « The River », est un deuxième temps fort de l’album. Mêmes instruments, mêmes intentions mais avec une voix un peu plus intense, l’émotion qui passe et la chair de poule qui s’installe. Malheureusement, le rythme et l’intensité redescendent ensuite, pour ne plus remonter à ce niveau.

 

Et la suite ?

L’univers des Bear’s Towers s’affirme au fur et à mesure de leurs expériences scéniques et des albums studios. Les accents rock qui viennent teinter ici la douce folk traditionnelle que l’on connaissait depuis « Never Alone » -leur premier album- apportent un rythme et une énergie très intéressantes. La mélancolie et le sentiment d’errance accompagnent l’auditeur pendant toute l’écoute de l’album « Kyma », le plongeant dans une rêverie américaine tantôt joyeuse et optimiste, tantôt nostalgique et triste. Seul bémol, le voyage musical est très agréable, mais sans surprise. Cela nous donne donc forcément envie de voir comme le groupe va faire évoluer son son dans les prochains mois.

 

 


 

 

"Kyma" de Bears Towers
7.2Note finale
Originalité6.1
Technique7.4
Plaisir à écouter8.1
Avis des lecteurs 8 Avis
7.8
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