Arash Sarkechik sortait le 13 avril « Toutirabien », son premier album solo porté par Matcha productions et réalisé par ATEA Production. Avec lyrisme, l’artiste exprime des utopies et invite au lâcher prise. Découverte d’un album « inspiré » et « inspirant ».

 

Emzel café, Shaady, Pan, Big Ukulélé SyndicateArash Sarkechik n’est pas un débutant. Compositeur, musicien et chorégraphe de danse contemporaine, cet artiste aux multiples facettes arpente la scène depuis plus de quinze ans. Et pourtant ce n’est que maintenant que cet « ancien » se « lance en direction totale de projet » avoue-t-il.

 

© PicturesbyLu

Son premier album solo « Toutirabien » porté par Matcha Productions et réalisé par ATEA Production rime comme une « synthèse subtile de ses expériences ». Arash Sarkechik se laisse aller à ses envies et « respecte » qui il est pour « être dans une forme de vérité ». Une vérité qui passe par la révérence du « texte avant toute chose » et l’envie de « faire exister les morceaux dans le plus simple appareil » pour ensuite seulement « se laisser aller à quel type d’arrangement » convient le mieux.

 

Avec cet album qui aurait pu s’appeler « Toutirabien (ou pas) » plaisante-il, Arash Sarkechik dresse un portrait parfois à l’acide du monde, en posant ses mots sur les maux de la société : « c’est assez caustique, il y a une forme d’ironie ». Son « regard » le « pousse à dire que ça ne va pas aller forcément très bien dans un futur proche ». Pour autant l’artiste fait usage de sa verve, et de son verbe, avec finesse : « ça fait très longtemps que je me prends pour un poète » plaisante l’intéressé. Et de renchérir : « C’est de la poésie destinée à être chantée […] j’aime utiliser des images, jouer avec les mots ».

 

© Arash Sarkeshik

De parents iraniens et voyageur dans l’âme, l’artiste puise aux quatre coins du monde ses inspirations : Maroc, Cap Vert, Liban… A la prégnance de « faire exister cette double culture dans ce disque » [française et iranienne ndlr], s’ajoute le désir de se « [nourrir] de toutes les esthétiques, que ce soit musique du monde, jazz » ou encore blues, électro.

 

Une « envie de texture organique » également d’où la création d’un « orchestre un peu roots » et la participation de nombreux musiciens en acoustique pour faire vibrer les textes qu’il a composés. Parmi eux : Zaf Zapha, Maxime Zampieri, Didier Bouchet, Antoine Girard, Mamani Keita, Rabah Hamrène, Roberto Negro, Pierre Lordet et Yvan Djaouti. Sans oublier l’oudiste Smadj, venu apporter son expertise sur la réalisation de l’album.

 

 

Cet album, une « oasis » où Arash Sarkechik appelle à l’ « ouverture au monde, que ce soit par l’esthétique musicale, que ce soit par le propos textuel [qu’il] développe.» Un appel à « la tendresse », à la « bienveillance » pour « arrêter d’avoir peur de l’inconnu » et « exprimer des utopies ». Un album pour se ressourcer et « lâcher prise », tout simplement.

 

 


 

 

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