Le 21 décembre 2018, Meelk accouchait de son premier album « The Birth ». Après une gestation de trois ans et demi, l’artiste délivre un album « abouti » et habité dans lequel chaque track se déguste comme du petit-lait. Découverte…

 

Sans formation musicale, Julien V. alias Meelk s’amuse dès l’adolescence « sur des logiciels à monter des samples ». Il commence à mixer il y a environ sept ans « dans [sa] chambre tout seul » et s’entraîne « sur le tas, juste en autodidacte ». Il y a cinq ans, il quitte le sud ouest pour s’installer à Grenoble, où il commence à fréquenter le monde associatif.

 

© DR

Le jeune artiste y découvre des musiques plus « underground », « premièrement la bass music » puis la trance. Il s’investit comme bénévole pour Bass Jump, Eddy Rumas puis LGNE dont il est l’actuel président avant de faire ses premiers pas en tant que DJ. Meelk décide de se « mettre sérieusement » à la composition et développe ses techniques. Fin 2018, il sort son premier album « The Birth », un opus riche et ultra millimétré chez Hadra AlterVision Records.

 

Naissance d’un album symbolique et « abouti »

Avec ce premier album « assez hybride », résultat d’un affinage de trois ans et demi, Meelk marque la naissance de son projet musical. « Mélancolique/sombre » et « hypnotique », chaque track a une identité propre. Chaque morceau met en lumière un style de musique pour lequel l’artiste a fait un travail approfondi de recherches. Objectif : maîtriser diverses techniques musicales et parvenir à un album « abouti ».

 

© Juliette Kauffmann

Loin des musiques dancefloor et même si l’album est également pensé pour le live, Meelk cherche à créer des univers. « Ce que je voulais créer c’était par exemple faire une musique de 7-8 minutes qui raconte une histoire. […] Il y a tout le temps des petites variations, des petits trucs qui se rajoutent, qui s’enlèvent ».

 

Des expériences sonores progressives

Tel un architecte, Meelk ajoute « des aimants » les uns aux autres, petit à petit, et parvient à construire un tout impressionnant de maîtrise et de cohérence. En témoigne la track « Prizm » dont le concept a été mûrement étudié. « Il y a des samples au début [avec] une nana qui parle. C’est tiré du documentaire Citizenfour » dans lequel Edward Snowden révèle le programme de surveillance mondiale orchestré par la NSA.

 

 

Dans cette « track très numérique », l’artiste élabore « toute la rythmique de la musique à part le kick et le clap » à partir de bruits « d’appareils photo qui zooment, de serveurs qui s’éteignent, de gens qui tapent sur des claviers » afin de recréer « cet effet de surveillance par la NSA ».

Loin de s’arrêter en si bon chemin, Meelk envisage de sortir un EP dans l’année et multiplier les collaborations. Lorsqu’il n’est pas sur scène, il participe à des projets de musiques à l’image qu’il espère développer davantage. Pour le découvrir, rendez-vous le 29 mars à l’Ampérage lors de la Melting #10 d’ADN et pendant la seconde édition du festival Buffalo Beats qui se tiendra du 5 au 7 juillet 2019 à Pipay.

 

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