Le 10 avril dernier, Arapaïma sortait son dernier EP « Souvenirs de Vanikoro ». Loin d’abandonner son univers mélancolique et poétique, l’artiste vogue cette fois-ci vers de nouveaux horizons musicaux dans un EP aux sonorités « claires » où il explore « l’évasion ». Focus… 

 

Après l’univers pop érotique de « Stations fantômes », Arapaïma revient avec son dernier EP « Souvenirs de Vanikoro ». L’artiste abandonne la structure habituelle de son processus créatif pour se laisser porter par les vagues de prolifiques inspirations. Il nous dévoile ainsi des morceaux « clairs » aux sonorités positives et mélancoliques, véritables appels à « l’évasion ».

« Je n’avais pas trop d’idée de base » confesse Arapaïma. « Avec le recul, je pense que c’est l’enregistrement que j’ai fait qui a été le plus influencé par ce que j’ai écouté ces derniers temps. Notamment avec beaucoup de musique indépendante, indie, dream pop. Des groupes comme Beach House, Slowdive ».

 

Des sonorités plus « brutes »

Au fil des compositions, l’artiste identifie « des couleurs », « des motifs » qui se connectent. Il se remet alors « à travailler [sa] technique » avec de « vrais instruments, surtout le yukulélé, la guitare », qu’il met à l’honneur pour créer une couleur musicale « plus brute ».

Même s’il travaille « beaucoup aux instruments virtuels, notamment aux synthés », l’artiste use autant que possible de sonorités naturelles. Il réalise la plupart de ses lignes de basse avec de « vrais » instruments. Percussions et cabassa sont toujours du voyage ; sans oublier le glockenspiel, instrument de prédilection de l’artiste.

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© DR


Arapaïma
aime se réinventer et pousse aussi loin que possible sa créativité. Il n’hésite pas à faire appel à ce qui l’entoure pour créer de nouveaux sons. Les objets du quotidien deviennent instruments. Baguette chinoise tapée sur un bout de tuyau en métal et feuilles froissées entre elles sont autant de combinaisons invitant à de nouvelles explorations sonores.

 

Une exhortation aux « souvenirs » et à « l’évasion »

« Bruit de l’eau, des vagues, du vent » sont également présents dans ce voyage sonore. Peu à peu, un « paysage insulaire », « paradisiaque » et « coupé de tout » se dessine dans la tête de l’artiste. Un souvenir lui revient, celui d’un cours en fac d’histoire sur les grandes expéditions et le nom « Vanikoro » surgit. Arapaïma plante alors son décor musical dans ce groupe d’îles situé dans l’océan Pacifique et dont l’histoire est justement marquée par les expéditions.

 

Un « point d’orgue à une souvenance voyageuse avant tout porteuse de lumière ».

 

« Babel », morceau préféré de l’artiste composé en dernier, constitue le « point d’orgue à une souvenance voyageuse avant tout porteuse de lumière » peut-on lire sur sa page facebook ; synthèse de toutes les impressions qu’il a voulu véhiculer et conclusion parfaite d’un EP vibrant et onirique. « Il y a une ambiance assez particulière qui se dégage et que j’utilise assez peu qui est celle héritée des sphères house et ambient ».

 

 

Après tant d’émotions, Arapaïma compte bien s’accorder une « pause niveau prod » et prévoit de se concentrer sur « le travail du live » et la création de nouvelles collaborations. En attendant, les plus insatiables peuvent profiter des home sessions qu’il envisage de réitérer et d’un mini-EP sorti le 4 mai « contenant les morceaux en version live des vidéos Home sessions, avec en plus un morceau inédit ».

 

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