Madmen Sometimes Speak The Truth… Franchement vous avez pas trouvé plus simple comme nom ? Enfin, mauvaise langue que je suis, alors que cette phrase pleine de bon sens nous suggère qu’en soi toute parole est une vérité et mérite qu’on lui prête une oreille bienveillante. Comme l’on n’ait jamais aussi bien servi que par soi même, c’est avec toute l’aménité possible que nous avons écouté leur premier album : « Glitch ». La vérité sortira t-elle de cette chronique…? Rendez-vous dans quelques lignes pour le savoir…
 

Le groupe l’annonce sur son bandcamp, son principal but demeure l’agression sonore sous toutes ses formes. En mêlant plans punks pour le côté immédiat et influences métal pour un chant et des parties plus extrêmes MSSTT semble respecter un cahier des charges bien cross-over typique des années 90. En même temps les petits gars ne sont pas vraiment des perdreaux de l’année, (le groupe s’est formé en 2005 et avait déjà sorti un premier EP en 2012) et l’on peut imaginer sans peine que cette dernière décennie du siècle ne leur est pas complètement étrangère.

 

 

La vérité sort de la bouche des enfants… et d’un groupe bien carré

Si les premiers titres « Sewed Joe » et « Good for nothing » ne font pas trop dans la finesse avec des plans biens brutaux tirant vers le trash 80’s, on retrouve au détour d’un refrain, d’un pont quelques pointes plus originales tirant vers le hardcore voire même des égarements vocaux plus death et quelques respirations qui titillent favorablement notre curiosité.

On ne s’ennuie pas et on apprécie dès le début le batteur pied au plancher ainsi que le chant énergique, incarné avec un grain de voix plaisant dans tous les registres. « Somalian Food Fight » en rajoute encore une couche en terme de brutalité avec quarante huit secondes expédiées comme une manchette en pleine glotte tandis que « Turned to waste » nous rappelle qu’un poignet droit en béton armé est toujours une bonne chose lorsque l’on est guitariste ou bassiste et que l’on se lance dans une rythmique bien rapide ! En quelques titres, chaque membre du groupe tire son épingle du jeu et affirme une vérité toute simple mais indispensable : MSSTT, ça joue !

 

 

Les chemins du doom tu emprunteras, la vérité à la fin t’apparaitra

Et l’on n’en reste pas là, car sur les onze titres composant l’album, les gaziers montrent une volonté manifeste de ne pas offrir une musique trop linéaire et des titres comme « Honesty means Paranoia », « Generic Messiah » jouent habilement d’un tempo plus lent, d’une guitare moins virevoltante et surtout d’un chant plus dans l’intention d’installer une ambiance bien malsaine et nous surprendre là où on ne les attendait pas.

Ils vont même pousser le vice jusqu’à emprunter les chemins du doom sur un « Gonzo AD » de presque huit minutes ou encore avec un « Assorted Lunatics » tout en lourdeur sur la fin, installant une mal aisance comme on les aime du côté de Saint Vitus ou d’Electric Wizard (bon ok sur « Gonzo AD » y’a trois minutes de larsens à la fin mais dans le style ça passe et ça laisse le temps d’aller égorger une chouette et de la clouer sur sa porte…)

 

 

MSSTT c’est pas une maladie sexuellement transmissible ça ?

Bien loin d’être des fous ingérables proposant un maelstrom indigeste et mal fagoté, nos petits grenoblois montrent une vraie capacité à incarner un métal moderne inspiré et référencé qui ne lasse pas et qui ne se limite pas à l’enchaînement de plans mais bien à la composition de titres.

Dans la masse des groupes plus ou moins métal, Madmen sometimes speak the truth cherche sa vérité, et l’on peut penser qu’au bout de 14 ans ils ne sont pas loin de s’en approcher avec ce « Glitch ». A voir sur scène en première partie d’Ultra Vomit ce vendredi 19 avril pour l’épreuve du feu et confirmer tout le bien que l’on pense d’eux !

 

 

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