Le 15 octobre 2018, Arapaïma sortait son second album « Des nouvelles du Soleil ». Exit l’univers tropical de « La Canopée », pour cette nouvelle pérégrination l’artiste a basculé d’un tout autre côté de la Force. Alliant questionnements philosophiques et sonorités électroniques, ce (petit) poisson cosmique nous délivre un album mélancolique, mais pas fataliste. Découverte de ce nouvel objet musical non identifié…

 

Après un premier album – « La Canopée » – s’inspirant de la forêt tropicale, Arapaïma a décidé de « changer d’univers » avec « Des nouvelles du Soleil », un second album « futuriste » sorti le 15 octobre dernier. Loin d’abandonner complètement les sonorités naturelles et « orientales » d’antan, l’artiste délivre un album « abouti en termes de composition et de mixage » dans lequel il laisse libre court à ses questionnements existentiels. Sonorités spatiales et féminines viennent nourrir ce clair-obscur musical, tant mélancolique que diaphane.

 

arapaima - electro grenoble

© DR

L’album entier tourne autour d’une seule phrase (de l’artiste) : « C’est quand l’apesanteur a tiré mon cœur de son sommeil, c’est quand j’ai plongé dans tes yeux pour la première fois que j’ai su qu’on aurait un jour des nouvelles du Soleil. » Pour la petite histoire, dans l’album « le Soleil a disparu (on ne sait pas pourquoi  d’ailleurs). Il y a beaucoup de significations un peu philosophiques : est-ce que le Soleil a vraiment disparu ? Est-ce que ce ne serait pas autre chose, qui serait à cause des humains ? » 

Tout le « trip » de l’album « c’est de partir très loin de la Terre, d’aller dans l’espace […] et au final tu te rends compte que la réponse elle est sur Terre, elle est devant toi et tu n’as pas besoin de tout ça. »

 

Un voyage astral envoûtant

Pour donner corps à cet album, Arapaïma a puisé ses inspirations dans la musique avec des artistes tels que Rone, Superpoze, Chemical Brothers ou encore Jean-Michel Jarre. Sans oublier la littérature, avec notamment l’auteur de science-fiction Ray Bradbury dont la voix a été samplée pour le morceau « La chevelure de Bérénice », nom d’une constellation soit dit en passant.

Avec des titres « lourds de signification », Arapaïma nous embarque dans une épopée spatiale psychique où l’humanité se retrouve face à elle-même oscillant en permanence entre ombre et lumière. Sur l’ensemble de l’album jusqu’au visuel réalisé par Pauline, une amie, le soleil est absent au point que « les humains tentent vainement d’en recréer un artificiellement » sur le morceau « E.M.I ».

 

des nouvelles du soleil - arapaima - electro grenoble

©Pauline

Mais lorsque « Des nouvelles du Soleil » arrive en fin d’album, « on comprend que le message est plus spirituel, c’est-à-dire que c’est l’amour qui apporte un message d’espoir ». Impossible de savoir si le Soleil va effectivement revenir, « mais il n’y a pas de raison de ne pas y croire » explique Arapaïma. « Le choix d’avoir mis juste après ce morceau-là un morceau qui s’appelle « Longue éclipse » implique aussi une notion d’espoir car une éclipse, c’est éphémère et là il s’avère qu’elle était potentiellement juste très longue. » 

Avec l’arrivée de l’hiver et l’absence partielle de l’astre de vie dans le monde réel, rien de tel qu’un album solaire en attendant de ses nouvelles. Prochain rendez-vous : le 10 novembre à la Foire de Grenoble à Alpexpo.

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