Talkin’ Machine, c’est littéralement « la machine parlante ». Quand ça désigne un groupe qui chante en français, ça détonne. Mais quand on écoute les textes de ce groupe rock, on recolle vite les morceaux. Rencontre avec un groupe tout jeune de quatre gaillards bien aguerris de la scène musicale grenobloise.

 

Des gars qui ont des choses à dire

Yoan, Simon, Guillaume et Tom sont les quatre membres de Talkin’ Machine. Le projet est né de l’envie de Yoan et Simon de continuer après l’arrêt de Mr Moonkee et ses quatre ans de folie rock anglophone. Mais cette fois-ci, les deux musiciens veulent causer en français et avec une forme de chant plus propice à faire passer leurs messages : pourquoi pas du rap en français ?

Par le biais d’un bassiste et beatmaker (un certain Seb), ils rencontrent Guillaume (Biboosta), rappeur de longue date sur Grenoble, nourri à la sauce rock fusion. Puis Tom déboule à la suite d’une annonce improbable dans une revue pour rejoindre un groupe bruitiste ! L’affaire est dans le sac. On se retrouve donc face à un quatuor bien « classique » : guitare, basse, batterie, chant. Mais c’est tout ce qui sera de « classique » ici.

 

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© Ania Dorel

Une énergie folle pour un rock puissant et planant

Comme ils le disent eux-mêmes, Talkin’ Machine « ça sonne rock… ça joue rock… mais ça ne s’arrête pas là. » L’idée de base était de pouvoir trouver un support pour pouvoir dire les choses : leurs messages, leur vision du monde… Simplement… De Partager avec les gens… Sans façon.

On retrouve donc des textes incisifs, le flow tranché et saccadé de Guillaume sur une musique et une énergie clairement grunge. Ils y parlent des frustrations d’une génération face aux injonctions, face à l’individualisme rampant (« Têtes Coupées »). Ils y parlent aussi de droit à l’expression sans prétention (« Qui suis-je ? »), ou encore de décroissance et de joie de vivre (« Oscar »).

 

 
La composition chez les Talkin’ machine part d’un riff, d’une intuition, d’une session de répétition qui va très (trop ?) loin pour arriver à une rythmique puissante mais posée. Talkin’ Machine, c’est une énergie bien grunge, à la Melvins, une ligne de basse immanquable comme le post rock peut en apporter. C’est aussi des moments beaucoup plus planants, à la Archive, quand Tom et Simon laissent leur basse et leur batterie pour la clarinette et le Synthé. Ces moments-là sont comme une respiration pour mieux repartir ensuite.

 

Une ambition commune : partager !

Pas de rétroplanning dans les projets à venir pour ce groupe qui enchaîne surtout les live. Sans doute un EP à venir, peut-être un clip, mais l’idée est surtout de partager, de vivre une sorte de proximité avec le public, l’intimité d’un live puissant.

 

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Le 17 novembre dernier, Talkin’ Machine ont mis le feu à l’Art-ti-cho / © Ania Dorel

Vous les retrouverez plutôt dans des lieux atypiques des environs pour livrer un set jamais figé, ou lors de soirées organisées par des associations de solidarité. D’ailleurs ils seront à l’Ampérage le 24 Janvier prochain pour un concert organisé par les groupes de la MJC Parmentier. Mais leur gros kiff serait de faire un concert sauvage en forêt… à bon entendeur !

 

 

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