Me voilà de retour ce 5 juin dernier à l’Espace René Proby pour découvrir cette fois-ci deux groupes encore inconnus à mon bataillon : LMZG (Lamuzgueule) et G-Lab (Groove Laboratory). Une soirée qui s’annonce bien punchy, teintée de hip-hop de soul et d’électro-swing.

 

G-Lab : un flow, des échanges et sourires, un concert où il fait bon vivre

C’est avant tout ma curiosité qui m’a poussée à vouloir couvrir cette soirée : après avoir reconnu certains musiciens croisés durant les jam sessions peinardes du Brown’s, l’envie de les voir sur scène était bien présente.

À mon arrivée dans la salle, ambiance familiale : on aperçoit le chanteur dans le public encore en train de discuter et d’autres musiciens se balader, détendus. Puis extinction des lumières, tout le monde se réunit dans le backstage. Petite mise au point de dernière minute, et les voilà qui s’installent sur scène.

 
g-lab grenoble - groupe musique grenoble
 

Cette équipe accomplie est composée de Guillaume Taraconat (au chant) Léo Boulanger (à la guitare) Mathieu Janet-Maitre (à la basse) Ugo Charles (à la Batterie) Olivier Jeannin (au clavier) Étienne Bacca (au saxophone ténor) et Antoine Jacquet (à la trompette).

Le bassiste, Mathieu, est le premier à me taper dans l’œil lorsqu’il s’impose (sans prétention aucune) avec sa basse au milieu de la scène, jouant un slap bien gras qui fait groover le morceau instantanément.
Puis, très rapidement, je découvre ce chanteur bourré de talent et de dynamisme qui ne m’avait pas autant interpellé lorsque j’avais écouté leur album « Another Place« . Guillaume, cette très bonne surprise.

 
g-lab grenoble - groupe musique grenoble
 

J’ai beaucoup apprécié ce flow qu’il envoie, et qui colle parfaitement aux morceaux teintés d’Acid Jazz (croisement entre jazz hard bop, funk et hip hop). Tantôt efficace sur du rap (une pensée pour Grand Master Flash & The Furious Five) , tantôt chantant et planant (ce qui me rappelle aussi parfois l’ambiance de l’album « The People Tree » des Mother Earth ou bien évidemment, le fameux groupe Jamiroquai).

Les chansons s’enchaînent et ne se ressemblent pas : on savoure cette palette d’ambiances que nous offre le G-Lab. Et ce que je retiendrai surtout de ce live, c’est le partage avec le public. Un chouette moment orchestré par un chanteur décontracté et plus que causant (mais qu’est ce que c’est plaisant !).

 

Une bande de potes musiciens qui transpire la complicité

Grosse connivence également entre les discrets musiciens qui occupent le reste de la scène. Chacun sa place, les solos sont bien dosés et présentés à chaque fois par le chanteur. En bref, chacun son rôle dans la création de ce set varié et de qualité !

 
g-lab grenoble - groupe musique grenoble
 

Pour les adeptes de cette ambiance cool, dans l’univers hip-hop funk, je vous conseille vivement de jeter un œil à la série « THE GET DOWN » créée par Baz Luhrmann et Stephen Adly Guirgis. On y suit une bande d’amis qui découvrent les soirées undergrounds de l’époque et qui décident de monter leur propre crew. On retrace alors les débuts du hip-hop à l’époque d’Afrika Bambaataa , Grandmaster Flash ou encore Kool Herc. Un excellent travail de reconstitution et une bande-son qui envoi !

Pour en revenir à cette soirée du 5 juin, quelle belle découverte que ce G-Lab ! Un melting-pot d’influences, modeste et agréable !

 
g-lab grenoble - groupe musique grenoble
 

Lamuzgueule : une seconde partie « hurluberluesque » assumée

Comme à mon habitude, je reste observer le travail des « gens de l’ombre » entre deux plateaux.
Je remarque tout de suite le changement d’ambiance. Premier détail : de nombreux décors sont installés. Arrivent ensuite les musiciens du groupe LMZG en tenue, prêts à assurer cette deuxième partie de soirée.

 
lamuzgueule
 

Costumés, recouverts de paillettes, baskets et chaussettes de tennis au pieds… Le ton est donné.
Bonne ambiance peut-être, mais bye-bye au « cool ». Là, c’est un show qui s’annonce.

En effet, la première scène peu éclairée nous laisse seulement distinguer des silhouettes chantant et claquant des doigts. Mais très rapidement les lumières éclairent le tout : fond de scène en mode « jungle », des néons, des costumes, une chorégraphie rondement menée : tous les éléments sont là pour faire danser la salle.

 
lamuzgueule grenoble - groupe musique grenoble
 

Dans le groupe, on peut voir Lizzie Ivy (Déborah Reboul au chant), Charlot Beretta (Romain Deschamps au chant), Gil de Larsenic (Florian Durand à la Basse, synth bass, machines), Gino Blueberry (Rémi Mercier aux claviers), Goldwin Chester (Salvatore Virgone au Saxophone Alto, Soprano) Darwin Chester (Etienne Bacca au Saxophone Ténor) et Tywin Chester (Antoine Jacquet à la trompette).

 

Un électro-swing-show piloté par des personnages exubérants

C’est donc une équipe qui s’agrandit d’année en année, mais qui conserve cette volonté de faire swinguer le public à coup de « Beats & Bass ».

Pour ma part, ce n’est pas un style de musique qui me touche. J’avoue avoir un peu de mal avec ce côté électro/dubstep aux rythmes synthétiques parsemés çà et là.

 
lamuzgueule grenoble - groupe musique grenoble
 

Mais concernant la présence des musiciens (petit coup de cœur pour « Gil de Larsenic », pour son sourire communicatif et sa présence énergiquement-loufoque), le travail scénique, leur énergie et leur sourire « Colgate », je n’ai rien à redire. Ils sont là pour vous faire passer une bonne soirée bien mouvementée.

Et je remarque en me déplaçant dans la salle que c’est un contrat rondement mené : je croise un couple dansant le rock, souriant, passant un bon moment. D’autres suivent les chorégraphies proposées par Lizzie Ivy et Charlot Beretta, le tout formant une foule de personnes transportées !

 
lamuzgueule grenoble - groupe musique grenoble
Pour entendre leur dernier album c’est par ici : « ZOO-LOGIC » !
 

 

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