Il m’est venu comme une envie de décompresser en fin de semaine dernière… Alors quand j’ai su que le groupe de jazz Blue Velvet animait le bar de La Belle Electrique samedi soir (23 mars), c’était l’occasion de passer une bonne fin de journée, adoucie par la voix suave de la chanteuse Inès Mourhali…

 

Des Jazzeux généreux

Dès mon arrivée je croise Quentin Richaud et David Debray, respectivement contrebassiste et guitariste du groupe, déambulant tous les deux entre les tables, décontractés et souriants. Des bons musiciens accessibles et accueillants, ça fait plaisir à voir et nous donne envie de les découvrir.

 

Blue Velvet © Mélanie Petrarca

En premier plan, David, le guitariste du groupe puis Inès, la chanteuse. © Mélanie Petrarca

Justement, il est l’heure. Inès les rejoint sur scène vêtue de sa jolie robe bleue nuit en velours : sobre et élégante.
Les notes de guitare marquent le début du set. La chanteuse entame alors un scat, suivi d’une parfaite « walking bass » de Quentin. L’atmosphère est détendue. Ça swing ! Et nous fait discrètement remuer les épaules…

Ne connaissant pas tous les standards de jazz, me voilà un peu embêtée de ne pas savoir quel est le titre de cette première chanson. Mais rapidement mes questions trouvent leurs réponses. Effectivement, tour à tour, chaque musicien prend le temps de nous indiquer le titre, le chanteur, le compositeur, et parfois même l’histoire d’une chanson. Que demander de plus ? C’est une bonne initiative de leur part : prendre le temps d’expliquer, de raconter et de poser des questions au public, cela permet de briser la glace entre les deux parties. Et c’est surtout une belle manière de rendre accessible ce « jazz » que l’on qualifie bien trop souvent d’élitiste.

 

Un voyage classe et agréable des années 30 à 70

Après avoir débuté par «Almost like being in love », ils poursuivent avec « He’s tramp » (et leur petite évocation de Disney), et puis arrive mon coup de cœur « Cry me a river », parsemé de délicieux glissandos d’Inès. Ensuite, vient les rythmes et les claquements de doigts sur « Slap That Bass » de Gershwin. En moins de cinq morceaux, on remarque le niveau des musiciens sur scène et leur capacité à alterner entre des morceaux langoureux et d’autres mouvementés.

 

Blue Velvet © Mélanie Petrarca

Blue Velvet au Bar de La Belle © Mélanie Petrarca

Mais pas que ! Ils ont « le smile » et nous le transmettent. On sent également l’envie qu’ils ont de nous faire découvrir leur univers en nous proposant des morceaux qu’ils affectionnent tout particulièrement, et qu’ils réarrangent avec goût comme « Have You Met Miss Jones » et « Softly, as in a Morning Sunrise ».

 

Un concert tout en harmonie

Parfois le trio se transforme en duo, comme pour « Fever » ou Inès dialogue avec la partie de contrebasse assurée par Quentin. Souvent ils se laissent la place pour des chorus de guitare, des chorus de contrebasse ou encore de chant. Et toujours ils s’écoutent, se regardent, s’attendent et se sourient.

 
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C’est un vrai régal de les voir évoluer tous les trois, de les entendre sur ces standards de jazz qu’on oublie parfois, et de pouvoir comprendre et apprécier chaque chanson, complexes en réalité, mais qui nous arrivent agréables et légères aux oreilles.

 

Ecouter Blue Velvet
 

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