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La récente sortie du clip d’Arash Sarkechik « Les lendemains » nous a donné envie de nous replonger dans l’écoute de son premier album, « Toutirabien », dont on avait annoncé la sortie en avril 2018. Mais aucune chronique de l’album n’a encore été faite… Fallait donc rattraper ça !

 
Voilà maintenant un certain nombre d’années que Arash Sarkechik fait et défait des projets au sein de notre belle scène locale. En plus d’avoir joué dans plusieurs groupes, notamment Emzel Café et P.A.N, il a également travaillé avec l’univers de la danse [la danseuse dans le clip « Les lendemains » est la chorégraphe Sylvie Guillermin, ndlr]. Arash Sarkechik est un musicien multi-instrumentiste, chanteur, mais aussi un poète du 21éme siècle. Son chant est intimiste et rassurant : on entend du Brel, du Anis ou encore du Gaétan Roussel. Mais son univers va plus loin : c’est un beau mélange entre le blues, la chanson et les influences perses d’aujourd’hui. Son album « Toutirabien » représente un bel échantillon de toutes ces influences…

 
toutirabien album arash sarkechik
 

Toutirabien : Métissage, poésie, et légèreté ironique

Arash Sarkechik ouvre le bal avec « Puisqu’au final », tel un hymne entêtant teinté de blues, incitant à la la pause. Un premier titre qui donne le ton de l’album : doux, planant, mais percutant, engagé et cynique. L’aspect « politique » fort du morceau et ses échos n’empêche cependant pas l’auditeur de se laisser porter par une mélodie tranquille, qui nous laisse tout à fait disponible pour écouter la piste suivante, « Planète ».

La mélodie de la guitare électrique pose le décor d’un morceau qui nous emmène loin : entre l’accordéon tzigane, la musique électrifiée et les chœurs de la chanteuse malienne Mamani Keita, le titre nous fait voyager sans retenue. S’en suivent trois morceaux aux fortes influences blues et jazz, « Passe, Passe », « Tes clics et tes clacs » et « Rira bien »,  qui mettent en avant les textes et la poésie du musicien, qui s’amuse ici avec les mots avec le talent qu’on lui connait.

 
arash sarkechik grenoble
 

« Rira bien » fait d’ailleurs le lien avec d’autres morceaux de l’album, notamment « Exil », « Requiem » et « Planète ». Elles centralisent l’univers créatif d’Arash Sarkechik autour d’influences musicales multiples et des textes qui ne se cachent pas : on nous parle de crise climatique, du sentiment de déracinement, des tendances de fond à la surconsommation…

Mais cette douceur évoquée dès le premier titre n’est paradoxalement jamais loin : on vous mettrait presque au défi de ne pas dodeliner de la tête sur « Panama « , ce titre à la croisée de tous les ingrédients de l’album « Toutirabien » : le métissage, la poésie, et une certaine légèreté ironique qui nous pousse tout de même à réfléchir.

Les morceaux suivants s’enchaînent rapidement pour terminer sur l’ovni électro « Petit Petit », celui qui empêche quiconque d’oublier qu’Arash est dans la place !

Arash Sarkechik réussit ici un très beau premier album solo et nous livre une ambiance tout en sobriété. Un peu à l’image de ces sessions live filmées dans des lieux secrets de Grenoble : c’est beau … et simple.

Simplicité que vous ne manquerez pas d’apprécier si vous vous rendez au prochain concerts de l’artiste, qui vous accueillera très certainement avec une guitare, une percussion et un looper, comme s’il vous accueillait à la maison.

 

*Les prochaines dates :

– Le 14 juin : concert acoustique « les rendez vous du 10 » rue chenoise
– Le 19 juillet : au festival Le grand son
– Le 31 aout : au peyotl festival (le grand lemps)
– Le 1 septembre : uriage en voix.

 

"Toutirabien" de Arash Sarkechik : tout ira bien pour lui !
7Note finale
Originalité7
Technique7
Plaisir à écouter7
Avis des lecteurs 9 Avis
5.4
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