L’association étudiante Jam’in s’est alliée à EVE, salle de concert du campus de la ville, pour donner naissance à un nouveau tremplin musical… The Bottleneck a en effet pour vocation de projeter au devant de la scène des groupes rock du coin qui souhaitent se faire remarquer – et surtout se faire plaisir. Ce 13 avril 2017, pour cette première édition, les groupes Noons, Endless Sundown, Pricks Theory et Scritikall ont dû faire leurs preuves : retour sur le projet et sa première session !
The Bottleneck : genèse du projet
Mais qui est l’association Jam’in ? Pôle musical de l’association Zone Art, rattachée au bureau des Arts de GEM, (Grenoble Ecole Management), ils sont avant tout un groupuscule d’étudiants mélomanes qui organisaient des jams sessions ces derniers mois dans les bars de Grenoble – notamment le Jules Verne. L’objectif étant en premier lieu de se réunir pour jouer dans la bonne humeur, l’ambition de mettre sur le devant de la scène des artistes s’est cependant vite ajoutée au simple plaisir. La salle de concert EVE du campus a su répondre présente pour concrétiser la volonté : ainsi une date a été définie – le 13 avril – pour accueillir Bottleneck, ce nouveau tremplin rock de la ville.
The Bottleneck #1 : nous y voilà
Plein de petits pulls rouges s’activent dans la salle EVE. Avec leur logo ou apparaît le nom « Jam’in » dans leur dos, les organisateurs de la soirée sont vite reconnaissables. Facilement repérables aussi car la salle ne se fait pas pleine ce soir : qui a dit que le démarrage d’un nouveau tremplin musical était facile ? Et pourtant, Jam’in a relevé le défi et s’active aux quatre coins du bâtiment.
Noons, un groupe grenoblois aux influences rock et trip-hop, a donc ouvert les hostilités avec le sourire. Malgré un public encore très discret – et peu nombreux, ils ont présenté leurs compositions avec aplomb et enthousiasme. Une découverte sympathique, avec un chanteur à la voix remarquablement calibrée pour le style trip-hop.
Après quelques préparations, Endless Sundown entre en scène pour imposer sa vision du rock, bien différente de la précédente : avec un petit côté Axel Rose dans ses jeunes années joliment assumé, le chanteur occupe l’espace et offre avec sa bande un spectacle plutôt dynamique avec quelques titres intéressants. L’assurance dégagée par le groupe sera communicative : en témoignent les regards accrochés dans la fosse qui observent tantôt sceptiques, tantôt emballés, la chevelure blonde assurer le show pendant une des meilleures demi-heures de la soirée.
C’est le groupe Pricks Theory qui viendra cette fois-ci faire raisonner ses guitares, aux sons plus colorés. Ils exposent à une foule qui se resserre leur dernier EP sorti récemment, et le public s’épaissit à vue d’œil désormais. Avec une sorte de nonchalance maîtrisée, le groupe saura également faire bouger son petit public.L’obscurité de la scène demeure assez regrettable pour la prise de photographies, mais quelques coups de projecteurs ont permis d’immortaliser la concentration des musiciens – et l’attention du public dans lequel se mêle les bénévoles à l’origine de la soirée.
Bilan : une soirée timide mais encourageante
Malheureusement, nous n’avons pas pu rester jusqu’à la prestation du dernier groupe, Scritikall, aux influences bien plus métal que les groupes précédents. Il est dommage d’avoir raté la dernière prestation; cependant, la température a été prise pendant les trois premiers concerts et celle-ci permet d’avancer le constat simple d’une première édition dans l’ensemble assez timide, mais encourageante pour la suite.
La bonne humeur, fil conducteur de la soirée, a su se faire ressentir et se partager avec le petit public de curieux venu voir les groupes. Peu nombreux, mais attentifs, ils ont permis aux artistes de présenter leur travail et peut-être, reviendront en soutenir d’autres sur les planches de EVE ou d’ailleurs l’année prochaine si le projet perpétue. En tout cas, cette année, c’est le groupe Endless Sundown qui est sorti gagnant de Bottleneck… Des futurs concurrents ?