Rares sont ceux qui n’ont pas encore remarqué ces affiches bleues qui sillonnent la ville ces dernières semaines. Et oui, le festival Holocène arrive à grands pas avec sa programmation très éclectique – mais aussi, son lot d’artistes locaux. Du 2 au 11 mars, têtes d’affiches et groupes émergents se croiseront sur les planches des quatre coins de la ville. Rencontre avec Sylvain Nguyen, responsable du festival, pour comprendre la création du projet et sa sensibilité locale.
 

De Périscope au lancement du festival Holocène

Toute l’histoire prend son origine au Périscope, société de production de concerts (très active) basée à Grenoble depuis 2001. Une « bonne boîte de tournées » comme l’appelle affectivement Sylvain, qui a fait ses armes avec elle : organisation de festivals, de tournées de groupes locaux, puis d’artistes plus connus ces dernières années. « Nous avons commencé dans l’associatif il y a vingt ans, avant d’enchaîner avec de gros clients tels que NRJ, ou même le groupe Lagardère ». Rien que ça.

Une grande expérience donc avant le lancement de Holocène :  « C’est déjà notre métier depuis des années », aime-t-il le rappeler. Pourtant, le rêve de monter son propre festival ne l’a jamais quitté. Une idée qui a longtemps germé dans son esprit, et dans celui de son associé, Alex, qui avait participé à la création du festival Rocktambule. Cet incontournable grenoblois est mort l’année précédente, après vingt deux ans d’aventure, suite à des problèmes financiers. Une belle revanche, alors ?

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© Place Gre’net

En tout cas, c’est l’année dernière qu’ils se sont dit que « c’était  le bon moment, maintenant. » Grâce aux nombreux contacts établis toutes ces années avec le Périscope, il fût aisé d’établir un réseau de productions pour Holocène. Sylvain Nguyen a donc rapidement ouvert le projet à la collaboration : Retour de scène, MixLab, l’Ampérage … qui font tous partis des lieux de rendez-vous du nouveau festival. « Ce sont tous des amis à nous (…) Au final, il y a une grosse question de potes derrière tout ça, de relations humaines. » Des partenariats tissés un peu partout, qui permet au festival de s’étendre telle une véritable araignée dans toute la ville, prenant dans sa toile les artistes grenoblois.

 

Holocène #1 et artistes locaux : on ne vous oublie pas, non

La première édition annonce pour le moment une volonté d’éclectisme qui peut paraître surprenante : la volonté d’amener tous les genres à la rencontre du public est forte. Il en sera de même avec les artistes locaux, qui possèdent une place particulière au sein des évènements. Mais pourquoi une telle présence de la scène locale, et pourquoi ces artistes-là ?

« C’est Retour de Scène, avec leur dispositif de la Cuvée Grenobloise, qui m’ont fait leur propositions d’artistes pour la scène locale. » C’est donc entre potes, que la sélection se fait, pour leur « potentiel, capacité à faire de la scène, maturité musicale, aspect artistique. » Mais pourquoi cette envie de donner la chance à nos groupes émergents de se produire au sein du festival ?

Sylvain répond alors sans hésiter : « L’idée est venue naturellement. Peut être que les gens nous ont un peu oublié puisqu’on bossait pas mal à l’Etranger, mais nous sommes d’ici, on a toujours eu notre cœur à Grenoble. Il me paraissait naturel qu’une fois possédant une place plus établie, que j’en fasse profiter à mon tour aux groupes émergents. Il me paraissait en effet évident de rendre l’histoire à nos artistes locaux. A l’époque, lorsque j’avais un groupe, c’est grâce à toutes ces volontés qu’on a eu la chance de se produire. Aujourd’hui, je veux rendre la pareille. » Une grande fierté pour lui, nous l’imaginons. Pour notre plus grand plaisir à tous.

C’est ainsi que les groupes The W Band, The Chainsaw Blues Cowboys, Julie Bally, General Cluster ou encore Charlie’s Frontier Fun Town pourront se produire devant nos yeux dès les prochains jours. Notons ici la soirée du 9 mars avec The W band qui assurera la première partie de Magma à l’Ilyade, et les autres groupes cités pour la soirée de clotûre « Burning Doudoune » à la Bifurk, le 11 mars.

 

(Re)Découvrez les 7 soirées de Holocène sur notre carte interactive :

 


* Timeline crée par Auriane Piollet.

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