Arapaïma a récemment sorti une version améliorée de son album « La Canopée ». En décembre, il revient déjà avec un EP en deux parties qui s’appelle « La route de Tokaï ». Rencontre.
 

Arapaïma est un petit nouveau de la scène locale électro expérimentale. Les Grenoblois ont pu notamment le découvrir cet été sur la petite scène du Cabaret Frappé, arborant des lunettes steampunk futuristes. « Je trouve ça rigolo des les porter, même si elles ne font pas long feu sur scène », rigole-t-il.

Ce drôle d’oiseau a déniché son blase dans les eaux chaudes d’Amazonie. Car l’Arapaïma est en fait un gros poisson. « Mais je l’ai plus choisi pour sa sonorité », justifie le beatmaker.
 

La Canopée : immersion dans la forêt tropicale

Avec ses sons produits durant son temps libre, l’étudiant en histoire à l’UGA embarque son public à travers différentes ambiances et histoires du monde.

En novembre 2015, il sort son premier EP intitulé « Viendront de douces pluies ». Ces sept titres ont été composés autour du froid, de la nuit, de la nostalgie et bien sûr, de la pluie.

S’ensuit un premier album sorti début 2017, « La Canopée ». « A chaque fois que je sors quelque chose, j’essaie de lui donner une couleur« , explique Arapaïma. « Cet album s’inspire de l’univers de la forêt tropicale. Il est à la frontière du rêve et de l’imaginaire ».

« Cet album s’inspire de l’univers de la forêt tropicale. Il est à la frontière du rêve et de l’imaginaire »

 


 

Le beatmaker est revenu en novembre avec « La Canopée +« , une version améliorée de l’album et quelques morceaux inédits joués jusqu’à aujourd’hui uniquement en live.
Et bientôt sortiront deux EP en deux parties. « C’est à nouveau une invitation au voyage, mais avec des couleurs un peu plus orientales », décrit-il. Ces deux productions s’intitulent « La route de Tokaï », « en référence à une grande route au Japon qui s’appelle Tokaido ». La pre-release party est prévue le 1er décembre au Dock.
 

Des collaborations pour évoluer

« Au départ , j’ai beaucoup composé sans réellement produire, juste pour m’amuser », raconte-t-il. « Je n’avais pas de quoi construire un gros set ». Finalement, à force de persévérance, le beatmaker s’est trouvé une identité entre électro expérimental, ambiant et chill wave.

©Thomas Langouet

« Souvent, quand je vais sur mon logiciel de MAO (Musique Assistée par Ordinateur .Ndlr), je n’ai aucune idée de ce que je vais faire », décrit-il. « Je tombe sur un son que j’aime bien, je le bidouille et je l’agrémente avec des sons que j’utilise souvent ». « La Canopée + » est d’ailleurs le premier album où il utilise des bruitages.
 

« Au départ , j’ai beaucoup composé sans réellement produire, juste pour m’amuser »

 

Arapaïma a appris tout seul à composer avec la MAO, mais a trouvé son mentor lors d’une résidence à Crolles. « Le DJ grenoblois Nikitch m’a beaucoup aidé sur des trucs que je ne savais pas faire », raconte-t-il. « C’est grâce à lui que je peux présenter ce que j’ai présenté cet été au Cabaret Frappé« .

Mais pour sortir cet album, le beatmaker a également eu besoin de collaborations. « Deux amis ont posé des textes sur mes sons, ma copine m’a aidé à écrire des textes et un ami du lycée a réalisé ma pochette d’album en calligraphie », indique-t-il.

Finalement, le monde d’Arapaïma est fait d’aides précieuses qui font évoluer sa musique. Alors, on a hâte d’écouter la suite pour constater la progression !

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